Outils IA en entreprise : des jugements confirment la consultation du CSE

L'intelligence artificielle se généralise dans les entreprises françaises. Les employeurs doivent consulter le CSE quand elle modifie les conditions de travail.
Les outils d'intelligence artificielle en entreprise peuvent faire l'avis d'une consultation en CSE

L’introduction d’un outil d’intelligence artificielle dans l’entreprise constitue une modification, parfois importante des conditions de travail pour les salariés. A ce titre, elle relève d’une obligation de consultation du Comité Social et Economique (CSE), comme le rappelle un récent article d’Open, la base de données juridiques de Lefebvre Dalloz. Plusieurs jugements récents confirment ce principe. Néanmoins, la Cour de cassation n’a pas rendu d’arrêt sur le sujet depuis 2018.

Les outils d'intelligence artificielle en entreprise peuvent faire l'avis d'une consultation en CSE
Les outils d’intelligence artificielle se déploient de plus en plus au sein des entreprises françaises

Une obligation légale encadrée

L’article L.2312-8 du Code du travail impose à l’employeur de consulter le CSE sur « les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise », notamment en matière de conditions de travail, d’emploi et de formation. Le déploiement d’un outil d’IA, même présenté comme une simple aide à la décision, entre dans ce champ dès lors qu’il peut :

• Modifier les méthodes de travail ou les critères d’évaluation ;
• Affecter la santé ou la sécurité des salariés ;
• Influer sur les relations hiérarchiques ou les processus de contrôle.

La jurisprudence confirme que le CSE doit être consulté en amont, même si l’outil est en phase de test ou d’expérimentation.

Une information complète et loyale

Pour que la consultation soit valable, l’employeur doit transmettre une documentation précise sur :

• Les finalités de l’outil ;
• Les données utilisées ;
• Les modalités de fonctionnement ;
• Les impacts attendus sur les salariés.

Le CSE peut demander une expertise externe pour éclairer son avis, notamment en cas de complexité technique ou de risques juridiques.

RédaScop, garant de la traçabilité des échanges

Dans ce contexte, la qualité de la rédaction des débats du CSE devient stratégique. RédaScop accompagne les élus et les secrétaires dans la formalisation rigoureuse des échanges, en assurant :

• Une restitution fidèle des préoccupations soulevées ;
• Une traçabilité des engagements pris par l’employeur ;
• Une mise en valeur des avis et recommandations du CSE.

Face aux enjeux de l’IA, la rédaction des procès-verbaux ne peut être approximative : elle doit être précise, neutre et juridiquement solide. C’est l’engagement de RédaScop auprès des CSE.

L'expertise RédaScop

Spécialisés en rédaction de procès-verbaux et comptes-rendus de réunions, nos rédacteurs et rédactrices vous offrent une information générale par ce blog, et leur expertise dans chaque mission.

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L’importance du PV de CSE dans un contexte de PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi)

La direction d’une entreprise qui envisage un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) doit consulter son CSE. Sans son avis recueilli en bonne et due forme, elle n’obtiendra pas l’homologation du plan par la DREETS ou DRIEETS. Dans ce contexte, la précision et la rigueur des procès-verbaux des réunions, ainsi que les délais pour les établir, prennent une importance capitale.

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Approbation des PV de CSE : le Code du travail ne fixe aucun délai légal

Le procès-verbal du CSE consigne les délibérations de l’instance. Il incombe généralement au Secrétaire de le produire dans les quinze jours qui suivent une réunion ordinaire, et ce délai est raccourcit pour une séance extraordinaire, un PSE, une liquidation ou un redressement judiciaire. En revanche, aucun délai légal de validation du PV de CSE n’existe.

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